-
Plongé dans notre univers de pleine signification, nous étions si bien
mariés aux réalités dont nous étions les porteurs que nous nous rendions
à peine compte du scandale que nous incarnions aux regards de nos voisins
d'Aïne-Témouchent, chrétiens et musulmans.
(p.70)
-
Je cessais d'être une infirme, un paralytique pour devenir un handicapé :
les portes de la vie pouvaient s'ouvrir devant moi.
(p.83)
-
(sur son père)...,sa conduite religieuse était rigoureuse pour lui-même,
mais très libérale pour les autres, à commencer par ses enfants.
(p.87)
-
De Bergson à Lustiger, innombrables sont les Juifs qui ont préféré la
conversion à la fidélité judaïque. Pour moi le problème se posait en
d'autres termes : ma route n'était pas celle que mes convertisseurs
me proposaient. Elle n'était ni meilleure ni pire : elle était
différente.
(p.193)
-
J'avais assez de décence pour savoir que Dieu n'était ni juif, ni
chrétien, ni musulman : ...
(p.203)
-
On connait sans doute cet apologue hassidique :
- M'aimes-tu ?
- Oui.
- Sais-tu ce qui me fait souffrir ?
- Comment le saurai-je ?
- Alors comment peut-tu dire que tu m'aimes ?
(p.370)
(Editions Robert Laffont - Pocket)
|