Emile.M.Cioran (1911-1995)
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Précis de décomposition
(commentaire de Yves Frisch : une lecture salutaire)
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En elle même toute idée est neutre, ou devrait l'être; mais l'homme l'anime, y projette ses
flammes et ses démences; impure, transformée en croyance, elle s'insère dans le temps,
prend figure d'évènement: le passage de la logique à l'épilepsie est consommé... Ainsi
naissent les idéologies, les doctrines, et les farces sanglantes.
(p.7)
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..;celui qui aime indûment un dieu, contraint les autres à l'aimer, en attendant de les
exterminer s'ils s'y refusent.
(p.7)
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Que l'homme perde sa faculté d'indifférence: il devient assassin vituel.
(p.8)
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Les époques de ferveur excellent en exploits sanguinaires: sainte Thérèse ne pouvait
qu'être contemporaine des autodafés, et Luther du massacres des paysans.
(p.8)
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Lorqu'on se refuse à admettre le caractère interchangeable des idées , le sang coule...
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Je me sens plus en sûreté auprès d'un Pyrrhon que d'un Saint-Paul, pour la raison
qu'une sagesse à boutades est plus douce qu'une sainteté déchainée.
(p.9)
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l'obsession du salut rend la vie irrespirable.
(p.9)
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...toute foi exerce une forme de terreur, d'autant plus effroyable que les «purs»
en sont les agents.
(p.10)
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La vie est-elle possible après Cioran,
Une belle perso sur Cioran,
Ouverture sur Cioran (En anglais),
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