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Une seule chose reste certaine de nos jours: le changement.
(p.16)
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l'automation rend les machines plus machinales. A l'homme de se cantonner dans l'humain où tant
lui reste a faire...
(p.237)
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Nous ne saurions façonner barbarie plus barbare qu'en laissant la spécialisation forcenée,
ne mal de notre temps, éliminer à jamais culture générale et esprit critique. Les deux
mamelles de l'enseignement sont mathématique et philosophie: aucune n'exclut l'autre.
(p.285)
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De toutes les ségrégations, la plus stérilisante est bien celle qui isole les humanistes des
scientifiques, la pensée philosophique et applications techniques: les mathématiciens ne
peuvent pas plus se dispenser de culture littéraire que les philosophes des mathématiques.
(p.288)
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En amont de la machine; l'homme pour poser le problème. En aval de la machine: l'homme pour
décider. Dans la machine, l'homme, pour programmer. Toujours l'homme, l'homme, l'homme, qui
gouverne la machine mieux qu'il ne se gouverne. Et qui par elle, pourra un jour pénétrer
en lui.
(p.311)
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Ce n'est jamais par machination ni par acte gratuit que les machines surprennent ou
déçoivent leurs constructeurs, c'est par erreur, par erreur humaine.
(p.312)
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L'ordinateur traite de faits et de moyens, jamais de valeurs ni de fins.
(p.321)
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..le devoir de chacun n'est-il pas d'assumer le plus possible d'humanité ?
(p.344)
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Vouée à sa propre perfection, la technologie oublie qu'elle sert des hommes.
(p.347)
(Editions Calmann-Lévy.1968)
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