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...lire avec attention, et ne pas se contenter d'une intelligence globale.
(Marc-Aurèle: Pensées pour moi-même. I.7)
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Quant à ta soif de livres, rejette-la, afin de ne pas mourir en murmurant,
mais véritablement apaisé et le coeur plein de gratitude envers les Dieux.
(Marc-Aurèle: Pensées pour moi-même. II.3)
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Accomplis chaque action comme étant la dernière de la vie.
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Tout faire, tout dire et tout penser en homme qui peut sortir à l'instant
de la vie.
(Marc-Aurèle: Pensées pour moi-même. II.5)
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Quand tu devrais vivre trois fois mille ans, et même autant de fois dix
mille ans, souviens-toi pourtant que nul ne perd une vie autre que celle
qu'il vit, et qu'il ne vit pas une vie autre que celle qu'il perd.
(Marc-Aurèle: Pensées pour moi-même. II.14)
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Il ne faut pas seulement considérer que la vie chaque jour se consume et
que la part qui reste diminue d'autant. Mais il faut encore considérer ceci:
à supposer qu'un homme vive longtemps,il demeure incertain si son intelligence
restera pareille et suffira dans la suite à comprendre les questions
et à se livrer à cette spéculation qui tend à la connaissance des choses
divines et humaines. Si cet homme, en effet, vient à tomber en enfance, il
ne cessera ni de respirer, ni de se nourrir, ni de former des images, ni de
se porter à des impulsions, ni d'accomplir toutes les autres opérations du
meme ordre; mais la faculté de disposer de soi, de discerner avec exactitude
tous nos devoirs, d'analyser les apparences, d'examiner même s'il n'est
point déjà temps de sortir de la vie, et de juger de toutes les autres
considérations de ce genre qui nécessitent une raison parfaitement bien
exercée, cette faculté dis-je, s'éteint la première. Il faut donc se hâter,
non seulement parce qu'à tout moment nous nous rapprochons de la mort, mais
encore parce que nous perdons, avant de mourir, la compréhension des
questions et le pouvoir d'y prêter attention.
(Marc-Aurèle: Pensées pour moi-même. III.1)
(Edition Garnier-Flammarion. Traduction de Mario Meunier.)
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