Bahya Ibn Paqûda (11me siècle)
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Les devoirs du coeur (1080)
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On raconte qu'un roi dit un jour à un coupable alors qu'on apportait le fouet:
« Par Dieu, si ma colère n'était enflammé contre toi, je t'infligerais le dur
châtiment que tu mérites ».
Et il lui pardonna.
(p.375)
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La souffrance tue l'orgueil.
(p.378)
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On interrogait un sage: « Pourquoi es-tu le maître de tous tes contemporains? »
Il répondit:
« C'est parce que je n'ai jamais rencontré un homme qui, de quelque manière, ne me
parut mon supérieur. Lorqu'il était plus sage que moi, je disais: il sert Dieu mieux
que je ne le fais, sa sagesse l'atteste. Lorsqu'il l'était moins, je pensais : au
jour du jugement, les comptes qu'on lui demandera seront moins rigoureux: je prémédite
tous mes péches, lui es commets par inadvertance. Etait-il plus vieux: il m'a précédé
en ce monde: ses mérites sont plus nombreux que les mieux. Etait-il plus jeune, je
songeais: il a sans doute moins péché que moi. Avait-il me même âge et ma sagesse: son
coeur est sans doute plus pur que le mien. Car je sais quel péchés je traîne. Ainsi je
les honorais tous et m'humiliais devant eux. »
(p.407-408)
(Desclée de Brouwer.1950 et 1972 . Traduit par André Chouraqui)
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voir:
Biographie (en Anglais),
Etudes médiévales juives (en Anglais),
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