Baruch Spinoza (1632-1677)
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L'Ethique
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Tout ce qui est, est en Dieu et rien ne peut sans Dieu être ni être conçu.
(I,15)
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...les hommes se croient libres pour cette seule cause qu'ils sont conscients
de leurs actions et ignorants des cause par où ils sont déterminés;...
(III,2 scolie)
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Chaque chose, autant qu'il est en elle, s'éfforce de persévérer dans son être.
(III,6)
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Seule assurément une farouche et triste supercherie interdit de prendre des plaisirs.
(IV,45, scolie)
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La foule est terrible quand elle est sans crainte;..
(IV,54, scolie)
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Un homme libre ne pense à aucune chose moins qu'à la mort, et sa sagesse est une
méditation non de la mort mais de la vie.
(IV,67)
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Quand même nous ne saurions pas que notre Ame est éternelle, la Moralité et la
Religion et, absolument parlant, tout ce que nous avons montré dans la quatrième
partie qui se rapporte à la Fermeté d'Ame et à la Générosité, ne laisserait pas
d'être pour nous la première des choses.
(V,61)
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...Si la voie que j'ai montré qui y conduit, paraît être extrèmement ardue, encore
y peut-on entrer. Et cela certes doit être ardu qui est trouvé si rarement. Comment
serait-il possible, si le salut était sous la main et si l'on pouvait parvenir sans
grand-peine, qu'il fut négligé par presque tous ? Mais tout ce qui est beau est
difficile autant que rare.
(V,42 .. il s'agit des dernières phrases de l'Ethique)
(Garnier Flammarion. Traduction Charles Appuhn)
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Traité Politique
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Un Etat dont le salut dépend de la loyauté de quelques personnes, et dont les affaires,
pour être bien dirigées, exigent que ceux qui les mènent veuillent agir loyalement,
n'aura aucune stabilité...Et peu importe à la sécurité de l'Etat quel motif intérieur
ont les hommes de bien administrer les affaires, pourvu qu'en fait ils les administrent
bien: la liberté de l'âme en effet,c'est-à-dire le courage, est une vertu privée, la
vertu nécessaire à l'Etat est la sécurité.
(I,6)
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...le droit de la guerre appartient à chaque Cité, et qu'au contrairer, pour fixer le
droit de la paix, il faut au moins deux Cités qui seront dites liées par un traité
ou confédérées.
(III,13)
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C'est aux esclaves, non aux hommes libres qu'on donne des récompenses pour leur bonne
conduite.
(X,8)
(Garnier Flammarion. Traduction Charles Appuhn)
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